Historique

 

Les Années 1950

L’histoire commence en 1956, le Lieutenant Colonel Azema commandant la base aérienne 727 des aérostiers à Balma est un vélivole confirmé, il vole au sein de la section Vol à voile du Languedoc. Lors de nombreux vols d’instructions radio en Nord 1000 au départ de Lasbordes , il survole régulièrement la région du Capcir et de la Cerdagne dont il est originaire. Il observe très souvent des phénomènes ondulatoires générés par la chaine du Carlit. Accompagné de Gérard Pic qui effectue son service militaire sur cette même base des aérostiers. Il prospecte le secteur afin de trouver le site idéal pour exploiter ces conditions aérologiques à peine connues à l’époque. Le Col de la Quillane  s’avère être la plateforme idéale pour créer une grande base de Vol à Voile dans les Pyrénées de plus, le terrain est bordé d’une pente de 300 m de hauteur, exposée au vent Sud Ouest  permettant l’utilisation d’un treuil

Dés 1957, avec l’accord du Comité Directeur de l’ACL ,les démarches sont entreprises pour finaliser l’installation d’un aérodrome à La Llagonne. Le projet est fort bien accueilli par le Maire du village Jean Aspero. La personnalité et les relations d’André Allard Président de l’Aéroclub du Languedoc furent déterminantes dans la concrétisation du projet. et c’est le 29 octobre 1957 que l’aérodrome de Mont Louis fut officiellement inauguré.

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Monsieur Jean Aspero Maire de La Llagonne en 1958

La première phase se terminant. Il fallait rapidement s’attaquer à la deuxième, de façon à commencer l’activité en vol dès 1958.

Un défrichement sommaire avait été effectué pour l’inauguration, mais d’autre travaux se sont avérés nécessaire pour aménagés une piste de décollage en vol remorqué utilisable sans danger, en toutes période de l’année.

Des équipes de travail furent alors constituées et au printemps 58, la bande d’envol était prête, les balises posées, une manche à air et un panneau de signalisation installés.

L’hébergement et le couvert était assuré par les militaires de la citadelle de Mont Louis grâce à l’appui du Capitaine Bornand. Restait le problème du hangar. C’était un gros morceau, mais il était indispensable de construire un abri pouvant recevoir un minimum de cinq à six planeurs, un treuil et un avion remorqueur.

Commencé le 1er juillet 58, le hangar était terminé le 24 juillet. C’est la section de Vol à Voile de l’Aéro-Club du Languedoc qui le construisit entièrement avec une aide locale significative : fourniture de la charpente par le Maire propriétaire de la scierie du village, moyens de levage assurés par le patron du garage de Mont Louis Monsieur Caste. Dés la fin du mois de juillet, les appareils purent être convoyés depuis Lasbordes.

Le matériels du stage se composait de cinq planeurs: un N-1300,un G-310.P, un N-2000, unC25.S et un C-800, plus un treuil Ford et un M.S-315 remorqueur. Un N.C-858 était également utilisé pour les recherches aérologiques et les liaisons.

Durant les mois d’août et de septembre, quinze pilotes réalisèrent 650 heures de vol en planeur et 80 heures de vol en avion.


L’été 1958 se termine par une fête aérienne organisée par l’Aéro-Club du Languedoc et la commune de La Llagonne. Cette manifestation marque la volonté des deux parties de pérenniser l’activité aéronautique sur l’aérodrome de La Quillane. Ce jour là Monsieur le Curé bénit les planeurs et les avions à l’issue de la messe dite sur l’aile du C800.

Cette année là, les vols se poursuivirent jusqu’au premières neiges, et dés l’automne 58 de nombreux vols d’onde sont réalisés. Les 10000 mètres sont atteint par Gérard Pic à bord du Nord 2000 F-CBME le 12 décembre 1958 pulvérisant ainsi le record de France de l’époque

Le problème de l’hébergement à partir de l’automne fut en partie résolu grâce à la compréhension du commandant du fort de Mont-Louis, qui offrit aux stagiaires l’hospitalité et la nourriture dans le cadre de l’aide « Armée-Jeunesse ». Finalement des travaux furent très vite entrepris pour construire un baraquement bois stocké à Bordeaux Mérignac et cédé par l’armée de l’air en 1959.

Dés lors il fut possible de poursuivre l’activité durant les mois d’hiver pour profiter des fréquentes situations d’onde de Nord Ouest générées par la chaine du Carlit 

Toutefois la rigueur du climat sur le col de la Quillane, et la vétusté du baraquement imposait aux stagiaires de prendre Gite couvert au village à l’Hôtel du Commerce tenu par Mathilde et Henri Corrieu.  Hôtel qui fut pendant longtemps le siège du club et le lieu privilégies des soirées souvent bien arrosées pour fêter les épreuves d’altitudes des brevets « E » et « F »

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« Les Années 50 »

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Le témoignage de Jean Lozio

Stagiaire de l’été 58

 

Cliquez sur le parchemin ci dessus pour lire ce témoignage

Gérard Pic

Ses proches le décrivaient comme un homme passionné, humble et optimiste. Un précurseur aussi.  » Certaines personnes ont un don pour transmettre. Chez Gérard, c’était inné, cela faisait partie de ses gênes »

La création de cette plateforme unique est l’œuvre de toute une équipe, mais l a détermination, le charisme , les compétences aéronautiques, et les qualités humaines de Gérard furent déterminantes pour le succès de ce projet très ambitieux pour l’époque. Le nom de Gérard Pic restera pour toujours associée à ce terrain mythique point de départ pour beaucoup d’entre nous d’une carrière aéronautique souvent initiée après un stage « PP IFR » chez Aéro-Pyrénées, école de renommée européenne crée en 1971 par Gérard.

Voir plus : Le récit des 10 000 mètres de Gérard Pic.

Les Années 60

Dés 1960 l’activité allait se poursuivre durant toute l’année, mais il fallut tout d’abord pour la période hivernale, équiper toutes les machines de skis maisons réalisés par Jean Dupiet dit « Gratos ». mécanicien menuisier au Languedoc.

Quant aux problèmes d’hébergement, ils furent partiellement résolus car le baraquement bien que vétuste ne cessait de s’améliorer. Il était enfin possible de s’éclairer, l’électricité étant fournie par une éolienne reliée à des batteries de Storch montées en tampon, quant au chauffage, il était assuré par un poêle à bois largement sous dimensionné. Le dortoir équipé de lits picot et de duvets militaires assurait un minimum de confort dans une ambiance souvent glaciale.

En 1962 le Président de la section Vol à Voile Jean Albert et le Comité Directeur du Languedoc décide de donner une réelle autonomie à la plateforme de La Llagonne en nommant Gérard Pic comme Chef Pilote à l’année. Cette décision assortie d’une dotation en matériel planeurs et remorqueurs va permettre le développement  de l’activité. Malheureusement en 1963, Jean Albert se tue à l’âge de 33 ans, au volant de sa Ford Cortina, en se rendant à l’Assemblée Générale de l’ACL ou il allait être vraisemblablement élu Président de l’ensemble des sections de l’ACL. Sa famille en sa mémoire, financera un Bijave équipé oxygéne et radio le »YG ».

Le 4 avril 1965, nouveau record pour Gérard Pic : record du monde d’altitude avec 11000 mètres à bord d’un avion de moins de 500kgs, le Fournier RF3 F-BLXJ

L’Aéro-Club du Languedoc, en menant à son terme l’installation de la première base de recherche et d’utilisation du vol d’ondes dans les Pyrénées a trouvé, par ce succès, la récompense de deux années d’efforts et de plusieurs millions d’investissement.

C’est moyens mis en place, le centre de la Llagonne commence à démarrer et l’activité vol devient chaque année de plus en plus importante, ce qui implique à partir de 1965 une autonomie de gestion et un fonctionnement permanent: l’Union Aéronautique des Pyrénées est créée.

Le Parc été 1965

Monsieur Pic accepte alors de prendre à sa charge la direction et l’organisation du centre.

Le Do 27 à son arrivé à La Llagonne encore immatriculé en Allemagne et équipé de son container porte-skis

 

Le Do 27 dans sa livrée Pyrénées Air Service

Nous sommes en 1965, le développement des sports d’hivers à cette époque dans les Alpes avec la possibilité d’effectuer de la dépose de skieurs en montagne, donne des idées à Gérard Pic qui décide de créer la société « Pyrénées Air Service » société équipée d’un Pa18, d’un Dornier DO27 et d’un super Rallye. Le montage financier reposait essentiellement sur des prises participations de nombreux membres de l’Aéroclub du Languedoc et de personnalités locales. Malheureusement une nouvelle règlementation interdisant la dépose de skieurs et une machine sous motorisé (Le Do27 260cv) mis fin à cette aventure en avril 1966.

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De gauche à droite Henri Salvetat, Albert Cathala, Georges Pradel, Micheline Cathala et Gérard Pic

Durant toutes ces années Gérard Pic fera appel à ses amis toulousains pour assurer l’encadrement et l’instruction des stagiaires le plus souvent issues des Camps Aéronautiques SFACT.

 

Eté 66, les anciens reconnaitrons en partant de la droite vers la gauche Georges Pradel, Gérard Pic, Henri Salvetat et Richard Farcette assis sur l’aile de l’AV36

En 1968, le centre de l’U.A.P. accède aux toutes premières places des centres de vol à voile Français, puisqu’il est classé second pour la formation et le perfectionnement au vol à voile des jeunes de moins de 21 ans.

C’est en 1968 qu’à l’occasion de l’inauguration du Lycée climatique de Font-Romeu que  le Colonel Crespin secrétaire d’état à la jeunesse et sports en visite à la Quillane, promet la construction d’un hébergement moderne ainsi que d’un nouveau hangar, choses faites 2 ans plus tard.

Cliquez sur l’icone ci dessus pour accéder à l’album

« Les Années 60 »

 

Les Années 70

L’Union Aéronautique des Pyrénées

A l’été 70

En 1971, Monsieur Gérard Pic a quitté ses fonction de chef de centre pour se consacrer à son école de pilotage de Perpignan. Il a aussitôt été remplacé par Georges Parot pour la saison 71 puis par Daniel Serres qui assurera la fonction de Chef Pilote jusqu’à la cessation d’activité de l’UAP en 1980.

De 1971 à 1979 le centre a considérablement évolué, ceci du à une organisation bien rodée permettant un fonctionnement toute l’année et tous les jours grâce à une équipe complète et permanente: instructeur, mécanicien remorqueur.

Ainsi, La Llagonne est non seulement un club à part entière avec ses membres venant des environs, mais aussi un centre de vol à voile et vol moteur accueillant quelques 400 stagiaires par an originaires de tous les coins de France, de Belgique, de Hollande, d’Allemagne et d’Espagne.

L’ambiance lorsqu’il s’agit de sortir les planeurs!! (surtout quand il y a de la neige)

et de les emmener en piste avec « Agatha », la seule voiture de piste Française équipée de chenilles.

Le parc planeur en 1979 :

Trois Bijave: F-CDFX.F-CDQV.F-CDXM
Un Squale WA 26:F-CDXL.Un Edelweiss C 30 S:F-CDGG
Un Mésange M 100:F-CDKJ
Un Janus F-CEPO

Le parc avion en 1979 :

Un Mousquetaire D 140
Deux Piper PA 19.Un Rallye MS 893 et un super Rallye 

Cliquez sue l’icone ci dessus pour accéder à l’album « Les Années 70 »

En 1980 l’U.A.P. cesse toute activités.

En 1983 est créée l’Association Aéronautique La Llagonne, qui est une très bonne référence en matière de centre de vol à voile et qui existe toujours de nos jours.

ARRIVEE DU TREUIL OCTOBRE 2008

Le moment tant attendu est enfin arrivé ! Les premiers treuillages ont eu lieu les 25 et 26 octobre derniers, et je vous livre un extrait du compte rendu :

Treuillage du Janus

       Cliquez pour voir les autres photos

« A l’occasion de la livraison du treuil ELEKTROSTART à La Llagonne par Markus MÜLLER nous avions souhaité rassembler le maximum de membres sur notre plateforme pour fêter cet événement. Pour donner à cette première mise en œuvre toute la rigueur et le sérieux nécessaire à une activité aéronautique nous avons sollicité Noël BRAVO qui nous a apporté les conseils d’un spécialiste en la matière. Même les plus expérimentés de notre association ont démontré leur professionnalisme en suivant attentivement les conseils dispensés à cette occasion.

Avec une météo particulièrement clémente sur deux jours tout s’est très bien passé et un maximum de membres ont pu essayer ce nouveau mode de lancement. Cerise sur le gâteau malgré les protestations de notre « caissier »

Michel ANDREU promu élève treuillard les lancers treuils ont été gratuits pour tous. Dommage pour les absents mais ceux qui s’en sont privés ont eu tort. Une quarantaine de treuillé ont pu être ainsi réalisée sans aucune difficulté particulière.

Alain DILLENSCHNEIDER et les autres membres de Perpignan avaient amené avec eux les jeunes élèves pilotes qu’ils forment lesquels ont pu faire quelques vols. Merci donc aux Henri’s multiples qui se reconnaîtrons comme un certain notaire instructeur.

Quelques membres de l’A.V.A.T. dont Hubert RUIZ et Christian GARRIC respectivement président et Secrétaire général sont venus voir avec un peu d’avance comment organiser le passage au treuil à Bourg Saint Bernard, nous nous félicitons tous de cette collaboration interclubs que nous souhaitons renforcer. Nos amis de Puivert sont eux aussi passés samedi après la journée de prise d’information que nous avions organisé chez eux.

Nous remercions particulièrement nos autorités de tutelle, Monsieur le Président de la Com/Com, Raymond TRILLES, Marianne BRUNET Directrice de la Com/Com, MR JF CORRIEU Adjoint au maire de La Llagonne, et tous ceux qui ont permis cet investissement, certains ont d’ailleurs tenu à étrenner avec nous ce nouveau mode de lancement.

Nous remercions bien sur particulièrement MARKUS MULLER pour son professionnalisme apprécié qui a exprimé le souci de nous former au mieux aux spécificités de ce treuil. Ce point a été particulièrement souligné par Noël BRAVO qui nous a aidé à réussir cette opération avec toute la prudence et le sérieux qui s’imposait, nous comptons encore bien sur son aide. Merci enfin à Michel SALVETAT qui a organisé tout cela de longues dates malgré ses charges professionnelles importantes en ce moment.

Nous pensons aussi à Pierre BOUCHER et André NOGATCHEWSKY qui en étendant la période d’activité de notre petit club au-delà de nos congés ont réussi depuis plusieurs années à maintenir l’activité à un bon niveau ce qui a permis cette opération. Ils ont préparé plus que d’autres ces journées qui furent un bon moment de convivialité et une grande réussite pour notre association

Ca y est, c’est officiel, l’aérodrome de La Llagonne recevra bientôt son nouveau treuil électrique alimenté par des panneaux solaires. Voici l’article paru dans « L’Indépendant » du 28 février:

 Visionner le diaporama sur  l’histoire de La Llagonne 

affiche congrés historique

Cliquer sur l’image ci dessus

et télécharger le diaporama Power Point

10 Responses to Historique

  1. DORMOIS André dit :

    Avec Gérard PIC en été 1959 j’ai convoyé une »Fauvette breguet 905 de Lasbordes(TLS) à LA LLAGONNE.Cable de remorquage décroché en vol et atterrissage à PUIVERT.Une montée à + de 6000 m a cette époque en C 25 S.Amitiés André DORMOIS.

  2. DORMOIS dit :

    que sont devenus les vélivols des années 58/59 ?merci pour l’info

    • Jazz Act dit :

      Bonjour

      Malheureusement beaucoup nous ont quitter, mais Gérard Pic, Jean Dupiet, Pierre Buisson, Claude Largey et bien d’autres ont toujours bon pied bon oeil

      Michel SALVETAT

  3. CAZIER Michèle dit :

    Bravo! Je retrouve l’ esprit de la LLAGONNE 1968- 1970 , mon père était remorqueur : Maurice CAZIER,. et j’ ai passé des heures sur ce splendide terrain, . Michèle CAZIER.

  4. Jean Claude Dexanr dit :

    Bonjour à tous.
    C’est par hasard que je découvre cet historique qui m’a ramené bien des années en arrière. En effet, alors que j’étais élève pilote à Lasbordes, à la fin des années 50, j’ai participé à la construction du hangar de La Llagonne. Si mes souvenirs sont bons, mon instructeur s’appelait Dauzat. Par ailleurs, pour l’anecdote, nous avons été lachés avion le même jour, Michel Salvetat signataire du post un peu plus haut et moi, J’ai, par la suite, dans les années 70, organisé des stages militaires à La Llagonne.
    Jean Claude Dexant

  5. Jean Louis MILHOU dit :

    Bonjour aux anciens.
    J’avais 16 ans en 1963 et ai passé mon brevet C de planeur en camp d’été à l’ACL à Lasbordes avec un séjour inoubliable fin août début septembre à La Llagonne où j’ai découvert le vol de pente et vécu (en double commande) une « vache » près du lac de Matemale suite à incident lors du remorquage. Bravo à mon instructeur qui était militaire de l’A.Air! Même pas eu peur..Souvenirs d’une mobilisation de tous les stagiaires par la gendarmerie pour aider à rechercher un papy non rentré (à jamais hélas) d’une sortie aux champignons dans le massif proche. Je songe souvent à la sublime beauté des Pyrénées de Cerdagne et pense me remettre cette année au vol-à-voile, ce lointain amour de jeunesse.

  6. didier royer dit :

    bonsoir,
    j’aimerai bien avoir des nouvelles des anciens 1981, j’avais 17 ans a peine, souvenirs des vols aves Jojo Pradel, rené Delmas et les séances de voltiges avec daniel Serre, Joelle? Guillaume, Annette et les autres potes, j’oubliais gérard Pic sans qui rien ne fut possible.Que de vocations suscités Allons gratter les cailloux!!!

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